Questions & Réponses sur les scénarios et les projets de liaison

FAQ – Consultation publique sur la liaison Morzine–Avoriaz

Je n’ai pas reçu mon identifiant ou je ne peux pas voter par Internet

Rendez-vous à la mairie muni(e) d’une pièce d’identité pour récupérer votre identifiant. Vous pourrez alors voter en ligne ou, si vous préférez, déposer directement votre bulletin papier sur place.

Puis-je modifier mon vote ?

Oui, jusqu’au 31 août 2025 à minuit. Seul le dernier vote est comptabilisé.

On dit que ça ne coûtera rien mais qui financera les aménagements ?

Les remontées mécaniques quel que soit le scénario choisi ne doivent pas être à la charge de la commune.

• Scénario 1 : projet déjà étudié, financé et exploité par un délégataire dans le cadre d’une DSP (hors budget communal).
• Scénario 2 : nouvelles études à financer par la commune avant transfert de la charge à un exploitant.
• Scénario 3 : rénovation des appareils existants financée par l’exploitant dans son contrat actuel.
   

Bien sûr, les aménagements autour d’une éventuelle nouvelle gare de départ seront à la charge de la commune, comme pour toute amélioration de voirie et des espaces publics. Qu’un projet de liaison voie le jour ou non, il faudra s’occuper de la zone du Plan, de notre gare routière, du réseau d’eau d’Avoriaz, de nos places et rond-points, de notre patrimoine et continuer d’améliorer l’espace public pour l’intérêt de tous les habitants du village.
Concernant le point spécifique du foncier, la commune doit le porter dans un premier temps, puis un report au délégataire est ensuite possible.

En quoi une liaison va changer le quotidien du village ?

Les projets de liaison évoqués dans les 2 premiers scénarios, ne sont pas seulement des remontées mécaniques : c’est une nouvelle façon de vivre Morzine-Avoriaz

Si on prend exemple sur le scénario 1 qui est le seul à avoir été complètement étudié. Avec une gare de départ placée au bon endroit, au croisement du Plan, du Bourg et de l’Office de tourisme, c’est tout le centre du village qui se réorganise et respire. Les liens entre quartiers et vers Avoriaz se renforcent, les déplacements deviennent plus fluides, les mobilités douces prennent leur place, et le cœur du village se libère du trafic et du bruit.

Concrètement, c’est :

• Moins de navettes et de voitures, plus de calme dans nos rues.
• Un accès facilité à tous les points clés : Pléney, Dérêches, commerces, services, Avoriaz.
• Une liaison rapide, moins carbonée, qui relie et désenclave.

C’est aussi un Morzine-Avoriaz plus agréable à parcourir, à vivre, à montrer. Un village où l’on se croise à pied, à vélo, où l’on prend le temps de discuter sur la place, où l’air est plus pur et les enfants plus en sécurité. Un village qui retrouve son rythme et sa convivialité, tout en restant connecté à Avoriaz et au reste du domaine.

Une liaison, c’est une fuite en avant pour toujours plus de ski et de construction ? 

Non.
- Immobilier : Les grands ensembles sont déjà trop nombreux et nos infrastructures saturées. Les liaisons “Transports valléens” visent à améliorer le confort des déplacements, pas à favoriser de nouveaux projets massifs. La priorité est de rénover l’existant, améliorer son efficacité énergétique, proposer des logements à l’année et embellir notre village, sans l’agrandir.
- Ski : L’usage hivernal est transitoire. Aujourd’hui et à moyen terme, le ski permet de justifier et financer ce projet. Mais les projets de liaison doivent être pensés pour évoluer et devenir un moyen de transport structurant entre Morzine et Avoriaz, comme un tramway en ville, adapté ici au relief grâce au câble.
- À long terme : Même si le ski disparaissait, cette installation pourrait rester la seule remontée, jouant le rôle de lien central et durable entre les deux bourgs.

Est-ce que ça va faire augmenter le prix des forfaits, notamment pour le VTT ?

Une liaison Morzine-Avoriaz seule aurait peu d’impact direct sur les tarifs.
Les hausses proviennent surtout de l’entretien, de la sécurisation et de la modernisation du domaine, hiver comme été.
Pour le VTT, l’augmentation du nombre de pratiquants impose plus de personnel (Bike Patrols, Shapers), ce qui a un coût. La commune restera vigilante pour que les prix n’augmentent pas de façon déraisonnable et maintenir l’accessibilité, notamment pour les jeunes, les clubs sportifs et les locaux.

Où va-t-on garer les voitures ?

Il n’y aura pas de parking dédié à la remontée.
Notre objectif n’est pas d’attirer toujours plus de skieurs à la journée mais de s’assurer que chaque hébergement dispose de parkings suffisants pour les touristes en séjour. Le nombre de parkings doit être étudié et renforcé pour les locaux, pour les travailleurs ainsi que des places de proximité pour se rendre dans les commerces et les services publics.

Nous estimons qu’il est plus important de s’occuper de nos habitants et des visiteurs en séjour à Morzine et Avoriaz pour leur proposer deux choses essentielles :

• Développer un réseau de navettes performant desservant tous les quartiers, pour faciliter les déplacements dans le village et encourager le stationnement des véhicules aux hébergements.  (Tout en soulageant l’avenue de Joux Plane et la rue du Bourg)
• Un accès au domaine skiable et à la montagne l’été qui permet de profiter de toutes les activités de notre vallée et ainsi travailler à la résilience de notre territoire face au réchauffement climatique.

Vous ne proposez pas de scénario de liaison vers Avoriaz via Super-Morzine ?

Si, cette option est incluse dans le scénario n°2 : Imaginer une nouvelle liaison.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, très peu d’études existent sur ce tracé.

• Un premier tronçon jusqu’au sommet de Super-Morzine ou de Zorre est relativement simple à envisager car il se situe sur le domaine skiable.
• Les délais s’allongent dès qu’il faut concevoir la gare de départ et l’intermodalité des transports : l’espace disponible à l’entrée des Dérêches ou au niveau de la rue est très limité.
• Les délais s’allongent encore pour dessiner le deuxième (ou troisième) tronçon jusqu’à Avoriaz : un tracé entièrement nouveau qui impose de revoir le PLU, le SCOT, et de réaliser des études environnementales qui n’ont jamais été menées.

En réalité, cette option correspond exactement au même processus que pour imaginer un tracé inédit. C’est donc bien le scénario 2 qu’il faut retenir si vous pensez que cette solution est la bonne.

Les délais annoncés sont-ils fiables ?

Oui, ce sont des estimations réalistes :

• Scénario 1 : Un projet déjà étudié et presque prêt à être construit. 6 ans minimum, ou 2032 s’il est intégré à la DSP globale.
• Scénario 2 : Un projet qui n’a pas encore été étudié ni autorisé même si on considère le tracé qui prolonge Super-Morzine vers Avoriaz. Délais 10 à 15 ans
• Scénario 3 : Investissements sur l’existant possible à partir de la signature du nouveau contrat du domaine d’Avoriaz en 2032.

Quel avenir pour le ski sur neige naturelle ?

D’après ClimSnow (Météo France + INRAE), Avoriaz restera skiable en 2050 et au-delà grâce à la neige naturelle complétée par la neige de culture.
Cette étude n’est pas parfaite car elle n’inclut pas l’évolution de nos réserves en eau, mais grâce à sa précision piste par piste, altitude par altitude, elle est utilisée dans de nombreux territoires de montagne afin d’anticiper la transition du tout ski vers un modèle plus diversifié.
Les investissements d’aujourd’hui sont donc encore possible à moyen terme. Ils doivent surtout servir à diversifier les activités pour réduire la dépendance à l’hiver.

Créer une liaison va encore augmenter la fréquentation des pistes ?

Non, l’objectif est de mieux desservir les visiteurs en séjour à Morzine, Avoriaz et dans les Portes du Soleil, pas d’attirer plus de skieurs extérieurs.
Certains jours, nous devons déjà refuser l’entrée au rond-point de Savoie faute de place, et cette situation risque de s’aggraver, car nous ne pouvons pas accueillir toujours plus de monde.

Sans créer de nouveaux parkings qui attireraient des skieurs extérieurs, nous évitons d’accroître la fréquentation sur un domaine dont la surface va se réduire. Cette logique s’accompagne d’un frein à l’urbanisation pour limiter le nombre déjà trop élevé de lits touristiques et de lits froids par rapport aux infrastructures et aux capacités hivernales futures.

Sans liaison, le risque est de devenir un simple point de départ pour Avoriaz, un village parking. Avec une liaison adaptée, on conserve l’attractivité pour des séjours en montagne à toute saison, tout en maîtrisant les flux.

Est-ce que cela va augmenter le nombre de navettes qui circulent ? Allez-vous supprimer la ligne A ?

Non. Les trajets des navettes seront plus courts vers un point central. La fréquence de passage en sera donc améliorée sans augmenter la flotte.
Une grosse partie des passagers pourront se réorienter vers une liaison. 
La ligne A ainsi allégée pourra mieux desservir la vallée des ardoisières.
L’objectif reste : 

• Un, de favoriser une offre de transports publics efficaces et réguliers vers le centre et assurer l'accès au domaine de loisirs et de montagne.
• Deux, de limiter les véhicules individuels et privilégier les locaux et les visiteurs en séjour.

Peu importe quel scénario les Morzinois choisiront, il faut être clair : nous n’avons pas vocation à attirer toujours plus de monde.

Qu’entendez-vous par « bilan carbone positif » ?

Le terme peut sembler excessif, mais il s’agit ici de réduire significativement les émissions liées aux déplacements entre Morzine et Avoriaz grâce à une nouvelle liaison.

Sans étude complète à ce stade, nous comparons les modes actuels et futurs : un véhicule individuel émet environ 980 g de CO2 sur le trajet Morzine–Prodains (4,55 km), contre seulement 20 à 30 g par passager en transport par câble. Cette liaison permet en plus de diminuer le nombre de navettes et minibus privés, réduisant ainsi les kilomètres parcourus à pleins comme à vide et donc les émissions totales.

De plus, l’objectif est aussi d’améliorer l’accès depuis les gares SNCF avec un point d’arrivée unique à un transport valléen, celà limite aussi les véhicules venant de l’extérieur ou qui montent jusqu’à Avoriaz. Le trajet depuis le domicile reste la source majeure d’émissions pendant les vacances.

Ainsi, l’objectif est de compenser largement le cycle de vie de la remontée (construction, maintenance, etc.), avec des références d’autres projets indiquant une compensation possible entre 3 et 7 ans, pour une infrastructure durable.

Le choix final revient aux Morzinois, qui décideront de l’avenir du village à travers les trois scénarios proposés.

Qu’est-ce qu’une DSP ?

La DSP (Délégation de Service Public) est le contrat qui confie à la SERMA, depuis 1992, la gestion et l’entretien du domaine skiable d’Avoriaz, en échange d’investissements définis. Aujourd’hui, ces investissements sont achevés et le budget épuisé.

Plusieurs avenants ont adapté le contrat, mais le dernier a été refusé par la Préfecture, jugeant que le contrat avait trop changé depuis l’origine. Il faudra donc attendre son renouvellement en 2032 pour repartir sur de nouvelles bases, avec possibilité pour d’autres candidats de se présenter.

Pour la liaison :

• Scénario 1 : Possible contrat spécifique rapidement, mais équilibre financier plus difficile. Sinon, inclus au nouveau contrat 2032
• Scénario 2 : Études plus longues, au-delà de 2032.
• Scénario 3 : Pas de nouveaux investissements avant le nouveau contrat en 2032.

Qui peut participer à la consultation ?

Seuls les électeurs inscrits avant le 28/07/2025 sur les listes électorales de Morzine-Avoriaz peuvent voter.

• Ressortissants de l’UE : vous pouvez vous inscrire pour les élections municipales et/ou européennes si vous résidez à Morzine-Avoriaz.
• Non-ressortissants de l’UE : seule la nationalité française permet de s’inscrire.
  Les inscriptions sont closes pour cette consultation, mais vous pouvez vous rapprocher de la mairie pour connaître les démarches en vue des prochaines échéances.

Je suis résident secondaire, je paye mes impôts mais je ne peux pas participer

La participation est réservée aux électeurs inscrits.
Si vous êtes français, vous pouvez vous inscrire si vous justifiez de deux années d’impôts locaux payés à Morzine-Avoriaz. Cette démarche doit être faite en amont des consultations.
Deux organisations représentent les résidences secondaires :

• ARM Association des Résidents Morzinois (Morzine)
• ALDA (Avoriaz)

Elles organisent un sondage interne en parallèle, vous pouvez les contacter. Cela sera utile pour compléter notre analyse des résultats officiels mais sans impact sur leur validité.

Pourquoi ne pas avoir élargie la consultation à d’autres publics ?

Nous avons étudié l’idée, mais cela soulève de nombreuses questions : faut-il inclure les propriétaires de résidences secondaires, les locataires saisonniers, les résidents britanniques post-Brexit, les touristes réguliers ou encore les communes voisines des Portes du Soleil ?
Ces choix auraient posé un problème de légitimité, comme lors de la consultation de 2019.
En tant qu’élus par les électeurs morzinois, nous avons choisi de limiter la participation aux inscrits sur nos listes électorales.
Si le scénario 1 ou 2 est retenu, une enquête publique officielle, ouverte à tous, aura lieu.